mercredi 30 octobre 2013

Il y avait cette balle de golf qui roulait au fond du tiroir



Dans ce livret l'histoire des cousins Pelard et leur aventure golfique, témoignage de leur passion et de leurs émotions.


Cliquer sur le lien ci dessous et bonne lecture

Il y avait cette balle de golf qui roulait au fond du tiroir.





Lettre à Paul



Lettre à Paul



                                                             Civry la forêt le 1er Novembre 2013


Mon petit Paul,
Je sais que tu es très occupé, avec tout ce que tu as à apprendre. Il paraît que ton anglais s'améliore et que tu chantes des petites chansons en chinois, mais tu sais je pense toujours un peu à ton avenir. C'est toujours ici la grande question, qu'allons nous laisser à nos enfants et petits enfants?
Alors je voulais te rassurer et te montrer que ton grand père n'est pas un bandit comme on pourrait te le faire croire
Vois tu, en ce moment nous sommes en Novembre 2013, les médias, les politiques, me font des reproches, un peu comme si j'avais fait des grosses bêtises.
Évidemment quand je dis moi, c'est toute ma génération dont il s'agit, celle du "Baby boom" car nous sommes très nombreux à être nés après la guerre de 39-45.
Donc, certains intellectuels, ah oui, un intellectuel c'est quelqu'un qui essaie de faire travailler sa tête parce qu'il n'est pas très adroit de ses mains et qui a tendance à donner sont avis sur tout en pensant qu'il sait tout. Eh bien ces intellectuels pensent que ma génération du "Baby boom"  s'en est mis plein les poches, a pillé la planète, a dépensé sans compter, a créé les déficits, a pollué, a consommé sans discernement, a exploité l'homme, a développé toutes les formes de cancer, a fait fondre la banquise, a irradié la planète, a surélevé le niveau des mers et surtout a épargné plus que de raison et laissé les caisses de l'Etat vides. Tu vois l'accusation est grave!

Je t'explique.
Après la guerre l'époque était propice à l'entreprise, il y avait beaucoup de choses à faire, de besoins à satisfaire, une part de rêve et nous ne nous posions pas trop de questions. Entreprendre c'était naturel et ne relevait pas forcément de l'exploit.
Alors nous avons produit du blé reconstruit, les maisons, les ponts, doté la France d'autoroutes, même envoyé des gars sur la lune, augmenté les salaires, démocratisé le golf et fait des rond points, beaucoup de rond points.
Nous avons beaucoup travaillé et créé beaucoup de richesses, distribué beaucoup de cadeaux, un peu trop gâté nos enfants, tes parents. La société n'était  peut être pas préparée à tout ce confort et s'est prise de doute ou de vertige  comme après une bonne cuite (c'est quand on boit un peu trop ) elle a décidé de ne plus boire et s'est assoupie. Voilà où en sont les français ! Ils dorment et font de terribles cauchemars.

Pendant ce temps, sont arrivés des gens qui veulent partager tes jouets avec les autres et qui ne veulent pas que tu en ai plus que les autres, ils sont roses,  avec leurs amis habillés en vert, qui eux ne veulent plus d'usines pour fabriquer les jouets. Les français qui dormaient leur ont demandé de diriger le pays. Leur devise est : Ne rien produire et partager la production.

Ces drôles de gens hélas gouvernent notre pays. Nous vivons maintenant dans la société de l'anti-projet et du principe de précaution. Nous remettons en cause la notion même de progrès. La médiatisation des biens pensants "écolos bobo de gauche" héliportés, produit bien ses effets et abrutit une population en l'engageant sur la voie illusoire de la facilité et du repenti. A les écouter il faudrait revivre comme les singes, remonter à l'arbre, tu imagines ! Comme ils ne font rien ils n'ont plus d'argent et essayent par tous les moyens de prendre celui de ton papy.

Alors Paul il y a encore tant de découvertes à faire, de progrès, de projets à avoir,d'entreprises à créer. Il ne s'agit pas de baisser les bras comme les gens qui dirigent notre  pays. Entre nous je ne pense pas qu'ils resteront longtemps. Mais ne tombe pas dans leur piège..... Accroche toi à ton 58 ème étage, apprécie tout la haut ce que l'homme arrive encore à faire au fond de la baie de Hong Kong. Fonce ! et apprends vite à lire.

Bisous
Papy

mardi 22 octobre 2013

A propos de savonnette

Le savon de Marseille

Certes il y beaucoup de choses à dire sur Marseille, restons à hauteur de baignoire et laissons à Marseille son savon.

Savon de Marseille juste rodé, derrière savon en fin de vie

J'en avais assez de ces savonnettes crémeuses et ramollissantes pour peau de bébé et fesses de dames. Partant du fait que d'abord on décrasse, ensuite on graisse, comme on le fait  sur le matériel agricole. J'ai donc redécouvert ce vieux savon que j'ai connu bien avant de savoir où était Marseille. Ce bloc carré et anguleux qui pique les yeux. Trop sec pour ce laisser fondre sur le gant de toilette, tombant avec fracas au fond de la baignoire.  A l'usage le cube aux joues creuses et sculptées s'arrondit doucement en une savonnette abordable, il dévient alors plus sympathique . S'il est abandonné il se ride et se crevasse laissant des sillons crasseux sur sa surface  ce qui n'est pas bien pour un savon.  Alors je ne le laisse jamais bien longtemps seul au bord de l'évier. Je l'apprivoise en quelques sorte. Il me le rend bien . Je le vois s'améliorer de jours en jours, au fil des rinçages. Il maigrit, s'affine doucement
pour devenir une fine et tendre lame insaisissable.
Économique, en plus  je me suis pris d'amitié pour ce savon viril, rugueux et revivifiant dont l'odeur pure du propre ravive ma vielle carcasse chaque matin.


     

lundi 21 octobre 2013

Mon voyage en Irlande

Apres un été radieux, Le Lot, les Cévennes, le Gard, la Baule, l'Irlande, l'Ecosse, du soleil et un peu de golf, de la famille, mon petit Paul et sa petite sœurs en construction,  l'automne à commencé. Les feuilles tombent doucement, j'ai fendu du bois, c'est dire que mon hibernation va bientôt commencer. J'ai regagné mon bureau et mon  IPad. Il est temps de se remettre au travail, enfin de pousser sur l'écran un peu de mes réflexions  de poésie et le reste.

Au programme quelques  compte rendus de tous ces voyages  et à nouveau Hong  Kong, et puis peut être cette histoire de merle qui va bien finir par s'envoler . J'aimerais bien publier " il y avait cette balle de golf qui roulait au fond du tiroir" un petit bout de mémoire familiale qu'il me tient de mettre à la lecture d'un plus grand nombre. Puisse la technique me permettre de vous communiquer tout cela correctement. Je compte un peu sur mon super assistant pour m'aider à faire quelques liens entre mon blog et mon ordinateur.

Pour commencer aujourd'hui je vous envoie une rapide carte postale de l'Irlande.


Visite en Irlande septembre 2013

Au fond de l'Irlande j'ai un penchant Pour la Guinness

 Début Septembre, je retrouvais l'Irlande au cours d'un petit voyage familial organisé comme chaque année. "A la découverte d'une ile" au bon soin d'Isabelle  et de Bénédicte . Départ par ferry de Roskoff, avec deux voitures suffisamment confortables, pour se partager neuf personnes. Après une nuit de mer calme, débarquement juste à côté de Cork. Conduite à gauche et direction Clifden via Galway. La route est bonne et se rétrécie au fur et à mesure  que nous pénétrons dans le Connemara , celui des chemins qui mènent au bout du monde ceux que traversent toujours les moutons aux couleurs délavées.


 Sur la route à 2Km de Clifden une première ballade au bord d'un château hôtel.Au bord de la rivière bordée d'arbres géants et son élégant pêcheur  au fouetté impeccable, expédiant du bout de  ses quarante mètres de fil sa mouche et ses espoirs. Le château est sombre et austère,  protégé par ses créneaux d'opérette moulés dans le bétons.   A l'intérieur règne le confort  désuet du 19 e, reflet de l'art de vivre anglo-saxon, du moins à cette époque. Discret feu de tourbe dans la grande cheminée, parquets cirés et grinçants , puis tapis et moquettes épaisses, accumulations de bibelots sur mobilier d'époque,  surveillés par les portraits des propriétaires disparus. Une belle ambiance calme, sereine et élégante.
La route sort du magnifique parc du château et s'effiloche dans cette lande rocailleuse suivant les moindres dénivelés, une route étroite et bossue, au loin les montagnes et puis les reflets brillants de la mer.quelques rayons de soleil s'infiltrent sous le ciel de plomb.





Clifden n'a pas beaucoup changé depuis la vingtaine d'années qui me séparent de ma première visite, le centre du village est toujours aussi coloré; orange bleu jaune rose. Le souffle des aides européennes est passé par là, les routes sont meilleures, l'habitat rénové et de nombreuses maisons neuves bordent ma "Sky road" et s'éparpillent à tort dans le paysage.
J'ai refais cette petite promenade au bout du monde et retrouvé la petite maison au bout de "Sky road", celle où j'aurai écris chaque jour des pages de sentiments. Vingt ans après, avec son tas de briquettes de tourbe  à l'entrée, la baignoire servant d'abreuvoir, le ponton descendant dans la mer et les bateaux de pêcheurs hors d'âge, en face, la  presqu'île et ses champs alignés, verts et jaunes. Puis quelques îles pour jalonner l'infini, la mer métallique et sombre. J'ai eu la même émotion.


La vie y est discrète, juste animée au fond des pub par les grincements du violon. Les gens y semblent à la fois tristes et heureux, devant leur pinte de bière, ils  écoutent leur musique, leur histoire.
Quel plaisir de retrouver l'Irlande dont j'avais J'ai déjà tant savouré les paysages et des moments de bonheur sur quelques uns de ses meilleurs parcours de golf et ces soirées bien vécues dans les pubs voisins.
J'aime le Connemara , son austère plénitude, cet espace de vie aux couleurs lourdes entre ciel et mer entre l'acier et le plomb. Cette rocaille émergeant des tourbières, accrochant sur ses flancs des moutons peint en rouge et bleu . Au loin des montagnes fières, derniers promontoires avant le bout, le bout du monde.
au bord du Golf de Ballyconneely
Nous visiterons aussi Kennemare abbey et ses magnifiques jardins


Cette fois il s'agissait plus d'une visite, au sens  large, du Connemara et du Kerry. Nos organisatrices devant faire avec les moyens et les désirs de chacun,  sachant que toutes les exigences ne pouvaient être satisfaites. comme les hôtels de grands luxes, certaines visites, certains détours,  enfin, vivre un peu en communauté pendant huit jours.
Moi, j'ai tendance à ne pas trop partager les décisions, soit j'organise soit je me laisse conduire et il n'y a pas trop d'alternative. Je fais confiance et je suis aux ordres, sachant trop la difficulté d'organiser, même un petit groupe, c'est a dire supérieur à un.
Dans ce genre de voyage, sur des terres déjà connues chacun a tendance à parcourir ses souvenirs et à vouloir les retrouver, ce qui pose des petits problèmes d'itinéraires, les goûts de chacun, l'un pour la chasse l'autre pour le golf ou les églises, d'autres pour un peu plus de luxe ou de cuisine fine. enfin il en va, bien sur, de la bonne composition de chacun. Quand je passe au bord des golfs mon sang circule un peu plus vite, c'est tout , rien n'y parait. Cette visite de la côte ouest de l'Irlande c'est avéré un succès.  l'Irlande a  mis tous le monde d'accord en dévoilant sous le soleil ses paysages fabuleux.



Souvenir de de Gaulle dernière promenade en 1968

Paysage au bord du Ring of Kerry

A part ces émotions, nous avons visité la côte sud ouest de l'Irlande, visité des châteaux laids et austères, des jardins et des parcs magnifiques, et traversé des villages colorés et rieurs comme pour oublier le reste.
Nous avons pratiqué les " B and B " dont deux particulièrement excellents par leur emplacement, leur accueil et même leur cuisine.

Le soleil nous a accompagné presque tous les jours rehaussant, s'il le fallait, la beauté des paysages. l'Irlande  est une très belle région.
 Les gens y sont très accueillants, d'autant que la vie ne leur a pas toujours été facile . Ils enregistrent la dernière famine d'Europe, deux millions de personnes y passèrent et une bonne partie des survivants partirent vers l'eldorado américain. Leurs descendants leurs rendent bien et une partie des ressources Irlandaises vient des États Unis. Ainsi la belle université de Limerik est entièrement financée par l'un de ces immigrés ayant fait fortune.

De passage à Lahinch, j'ai emmené tous le monde déjeuner au restaurant du golf. Le club housse a été rénové mais il y a toujours le portrait de Tom Morice le célèbre joueur et architecte des plus beaux links  outre Manche. Le golf de Lahinch est construit sur une longue dune de sable, le parcours tire partie du relief et de ses facéties . Ici le jeu de golf y prend tout son sens, jeu et hasard. Encore une fois, dur, dur, d'être là en simple visiteur.
Au fond la dune où se trouve le Golf Club de Lahinfh

Falaise de Burren



Lahinch c'est aussi les fameuses falaises de Burren, elles surplombent la mer de cent mètres, mais cette fois nous embarquons sur un bateau et nous les regardons sous un beau soleil. La mer est bleue, formée et joyeuse, la visite dure une heure. Dans le bateau on se cramponne Les falaises sont très belles de là où nous les regardons.




Nous reprenons la route pour Killarney. La route est longue, belle, étroite,  spectaculaire et parfois  dangereuse. Nous traversons une succession de sites merveilleux sauvages et denses entre mer et montagne, vallées agricole, petits ports de pêche et   j'aperçois aussi quelques golfs ou leur direction aux noms évocateurs de Ballybullion et autres.
C'est exténué que nous arrivons à notre merveilleux "B and B" à Sneem. Nous sommes tout prêt de la plage où se promenait le général de Gaulle à la suite des événements de Mai 68.

Notre B& B derriére son port à marée haute. Vue de la Jetée

Je pourrais vous promener encore un peu dans des parcs et jardins merveilleux, vous payer une Bière dans un bon pub et vous initier à la conduite à gauche sur des routes étroites.
J'espère vous avoir donné envie de visiter ce magnifique pays. Moi j'y passerai volontiers quelques temps pour jouer au golf et surtout rêver encore un peu.

 www.irland.com/fr