mardi 19 mai 2015

Abres, scandale et politique

La Déviation de Richebourg;

 Un enchantement, outre la commodité pour éviter la traversée de ce village aux 300 camions journaliers et au confort des habitants, la déviation de Richebourg est un chef d'œuvre écologique. Un des plus beaux parcs floraux des Yvelines, que dis je, l'arboretum de l'île de France et sans doute la plus belle collection de piquets de châtaigniers au monde. C'est normal  il s'agit de Richebourg, il n'était pas question de se dégonfler vis à vis d'un nom pareil.  Une fois encore nos élus ont su récupérer, à la pelle, des subventions. Pourquoi fallait il ajouter à l'utile et à la raison le faste et la démesure ?
 Cela serait intéressant  de connaître le budget de la partie plantation de cette infrastructure routière et de savoir si dans ces temps où la restriction prévaut il n'y  aurait pas eu certaines économies à faire.
( on parle de 750 000 € )

Au moment où les politiques font usage de leurs réalisations pour retrouver ou conquérir de nouveaux mandats, ils  devraient bien réfléchir à certains  excès et une part de mégalomanie qui ne leur coûtent, à eux, rien et à nous les administrés, beaucoup. 
Petit rappel : Ces subventions  brillamment obtenues par nos élus sont le fruit de nos impôts... 
Ces quelques kilomètres de route supplémentaires ne représentent hélas qu'une toute petite goutte dans un océan de scandales

 Désolé, mais je ne crois plus en la probité de nos politiques. Je ne leur en veux pas plus que cela. Au départ de leur carrière ils ont mis leur talent, leur passion, au profit de la collectivité.  Ils y ont connu quelques réussites et gravis les échelons, fait de nombreuses et existantes relations, puis, de bénévoles et amateurs  il sont devenus des professionnels. Les effluves du pouvoir les ont ainsi bercé. Ils ont crus en leur réussite et en leur sagesse. Ils ont vécu des vies que seule la politique pouvait leur donner, souvent fonctionnaires ils ont trouvé là, sous les ores de la république, un grand club et une  fierté d'eux même. La chance d'une élection leur a souri. Et puis il faut durer à travers des convictions mais surtout d' un électorat qu'il faut toujours séduire. Cela est presque une question de vie ou de mort. Pour que l'on dise qu'un politique ne meurt jamais, il doit savoir ruser, s'allier, se compromettre, mentir et considérer enfin l'électeur pour ce qu'il est, un moyen, celui de prolonger ou d'activer sa carrière. La démonstration en est, de toutes ces promesses non tenues et de ces gabegies. La politique est un métier à part entière, qui plus est, une niche bourrée d'avantages, une drogue dont on ne peux plus se passer, une addiction qui pousse au crime contre la société jusqu'à celui contre l'humanité.
Nous n'en sommes pas là avec notre arboretum local, mais je ne peux m'empêcher de penser qu'il a le parfum du scandale.
La France est lasse de sa dépendance à cette caste politico-médiatique qui ne lui appartient plus. Cela a aussi un petit parfum, celui de la révolution.