jeudi 21 mars 2013

Déjà le retour

Feux d'artifice.

La température remonte, depuis quelques jours le climat se tropicalise.
30°c, de gros nuages et puis le ciel noircit et les longs éclairs verticaux impactent les collines environnantes.
















Roulements de tambour lointains, puis l'orage nous arrive dessus à gros fracas, un mur d'eau sur l'aéroport mais le fleuron européen, l'A380 se présente au décollage, hésite puis, silencieusement, prend sa vitesse et s'élève à travers une mince éclaircie.

















Notre visite au marché de nuit semble compromise mais les orages ne durent jamais bien longtemps.
Nous prenons la route, direction Sham Shui Po. Benoît sait où se trouvent les fameux aimants.    

Et nous voici chez Mr Wafaleung derrière ses aimants.






 





















Je fais mes achats, monte mon stock pour divers usages, vite fait, car l'orage nous revient dessus.

Nous partons nous abriter à l'I C C,  re visite des magasins et quelques emplettes pour nos femmes, après tout j'ai eu droit à mes aimants et ce pantalon ne coûte pas beaucoup plus cher....
La pluie s'estompe, nous rejoignions une terrasse au bord de l'ICC et nous y prenons un verre de Sauvignon blanc de Nouvelle Zélande appuyé d'un petit Partagas.



















Le ciel est lavé, la nuit s'installe, c'est la "symphony of light" sur fond de nuages voluptueux. 
Les façades des grands immeuble s'éclairent de toutes les couleurs, une belle mise en scène dans l'air transparent, pour une fois.


Nous marchons à pied dans la ville, empruntant des passerelles provisoires, elles longent les travaux de la fabuleuse gare de TGV sous laquelle Benoît creuse son tunnel.
Des travaux gigantesques, d'immenses fouilles laissent présager de la taille du complexe.
Au dessus, des enchevêtrements d'engins, les flèches des grues veillent, grands squelettes figés dans la nuit.
Le beau temps est revenu, les dernières flaques s'évaporent, la pluie n'a pas fait baisser la température.
Nous avons rejoint le marche de nuit, la rue est vivante comme s'il ne s'était rien passé,
En pleine rue, bien sûr entièrement « piétonne » des centaines de personnes sont déjà installées dans les restaurants, dehors,  autour de tables spartiates, un rouleau de papier toilette en guise de serviettes, 4 verres en plastique amélioré et déjà les bières sont servies, tout va très vite et ma foi on y mange de bonnes choses.
Au diable les provenances, pour sûr, mes crevettes viennent de la mer. Nous nous régalons et nous sommes heureux.
Cela dit, même s'il nous reste encore le plaisir de prendre l'avion dans l'un des plus beaux aéroports du monde, depuis plusieurs jours, je ne peux m'empêcher de penser à notre départ.
Grand architecte,  Norman Foster, gros moyens et grand soin donnent un superbe aéroport, fonctionnant à merveille, efficace, propre, lumineux et remarquablement relié à la ville…
Avec une réplique du "Spirit of Sha Tin", premier avion à avoir décollé de Hong Kong, en 1911
Quitter les enfants, notre petit Paul, l'exotisme, ce nouveau monde et sa bulle de rêve, pour retrouver notre vielle Europe pleine de courbatures, en arrêt de travail, à cours d'idées et d'argent. C'est toujours difficile.

Mais nos racines sont là bas dans la terre de Beauce, dans les champs de blé et dans quelques buttes de terre remuées à grand peine. Pierrot est là bas, lui aussi il nous attend.

Comme d'habitude, nous en avons pris plein le cœur et plein les yeux. Qu'elle chance, de retrouver notre maison, et de reposer les pieds sur terre. À l'année prochaine Hong Kong on reviendra surveiller les travaux. Et qui sait, un nouveau chantier, n'est ce pas Marie.

Ce jeudi 21 mars, nous sommes bien rentrés, nous avons maintenant besoin de reprendre nos esprits. 
A très bientôt.

lundi 18 mars 2013

Marie et les autres

Marie, Benoît et Pierre
Hubert qui jusque là m'a bien rendu service, me donne maintenant des devoirs de vacances. Alors que celles ci se déroulent au mieux, j'ai deux jours pour rendre ma copie.

Parler de ses enfants c'est un peu se mettre nu comme un ver, car parler de ses enfants c'est aussi parler de soi et du plus profond de ses sentiments. 
Tremper dans l'autosatisfaction n'est pas ma tasse de thé, quant à complimenter ses enfants, je ne suis pas un spécialiste. Ce que je peux afficher c'est seulement de la chance car en fait c'était bien mal parti.

Donc je vais vous en parler en espérant surtout vous distraire.

Aussi simple que cela puisse paraître, des bébés ce n'est pas toujours évident de les fabriquer soi même même entre un papa et une maman. À l'époque il n'y avait pas encore la concurrence des papa et papa ou des maman et maman mais c'était déjà une aventure pour affronter tous les services, les bonnes volontés, comme les empêcheurs. Et puis nous en voulions deux d'un coup, un peu exigeant certes, mais le temps pressait.

Made in Korea. 
Il y a trente cinq ans la Corée n'en était qu'aux balbutiements de son économie et les conditions de vie, les traditions, la misère tout court, étaient autant de facteurs pourvoyants les orphelinats. 
Le deux avril 1981 à Orly un gros Boeing 747 accouchait de deux petits paquets. Depuis j'ai toujours des frissons quand un 747 se pose. 
Quelle émotion, quel souvenir!


Prévenus, 6 mois à l'avance de leur arrivée, nos jumeaux s'appelleraient donc Marie et Pierre.

Depuis c'est la vie normale d'un couple avec deux enfants.

Peu de temps après leur arrivée je me suis mis à fabriquer un golf, j'ai appris à Pierre à faire les boucles de ses chaussures. J'ai comme cela quelques souvenirs ponctuels et heureusement que le petit Paul est là pour me rafraîchir la mémoire.
Bénédicte s'est occupée de tout le reste, leur a fait découvrir le piano, mais au stade d'un petit quatre mains et de la grande école, la musique s'échappa pour de bon des petits doigts. 
Pierre avait une aversion de tout ce qui était motorisé, avions, voitures et autres mécaniques. 
La jolie petite Marie était douée pour golf mais étrangère au sport. 
Pierre plus laborieux, travaille toujours son swing. 
Tous les deux ont eu la chance d'avoir un professeur de math´s exceptionnel. 
Marie volontaire et discrète prend les allures et le comportement de sa mère. 
Pierre, spartiate, analyse depuis toujours les situations et les hommes, sa clairvoyance est réelle, un peu le contraire de son père.
Marie s'expatrie avec un contrat V.I.E et rentre chez Bouygues TP en Hollande comme comptable.
Pierre est amarré à la planète golf. Au sortir de sa fac de Londres à South Bank, stage chez IMG puis emploi à la FFGolf puis débauché par KPMG à Budapest.
Retour en France au golf de Bordeaux-Cameyrac comme assistant, puis repli à la Vaucouleurs pour une éventuelle succession, enfin aujourd'hui directeur pour le groupe repreneur de notre Vaucouleurs.

Marie s'ennuie car les journées sont courtes l'hiver en Hollande. Seule, dès qu'elle ne travaille pas, les soirées lui semblent longues. Elle demande à ce qu'on lui confie plus de travail et s'enracine dans la société. Elle ne s'ennuie plus, d'autant qu'il y a là un beau garçon à l'accent du sud ouest, façonné pour le rugby et par les travaux publics, du sérieux, du solide.  
Benoît est pilote de tunnelier.

Les grands chantiers m'ont toujours fasciné et je crois, toutes proportions gardées, que la construction du golf à été pour moi un grand moment, ce n'était pas comparable au travaux qu'effectue Benoît mais quand même, c'est super de brasser un peu la planète.

Tous deux déménagent au gré des tunnels. Après la Hollande, les Vosges, la A41 entre Annecy et Genève, puis le rêve international en Australie et aujourd'hui Hong Kong. 

Enfin le mariage et puis notre Paul, un beau petit chantier ouvert au public le 13 décembre 2010.

Evidemment ce petit couple nous a donné la chance de voyager dans des pays fabuleux comme l'Australie et l'Asie, Hong Kong mais aussi la Thaïlande et la Malaisie. 
Nous vivons avec nos enfants des moments intenses et je suis certain que ces grandes distances nous rapprochent plus qu'un voisinage de quartier. Il me plait de voir Marie évoluer dans Hong Kong comme un poisson dans l'eau. Il me plaît de partager avec Benoît des sentiments communs, d'apprécier et de veiller à sa solidité.

J'écris tout cela du 58 eme étage, j'ai sous mes yeux la vue d'une partie du monde ou l'on y croit encore. J'entends la rumeur des décollages, le battage des pieux qui s'enfoncent dans la terre rapportée sur la mer. Des petits bonshommes s'agitent derrière les échafaudages en bambous, les grues géantes tournent lentement, elles sont si proches l'une de l'autre quelles peuvent se télescoper, leurs charges balancent mollement avant de plonger dans les abîmes du chantier, les arcs des postes de soudures clignotent, les pelleteuse excavent, les camions reculent, les bennes s'élèvent répandant la grave devant la niveleuse.

Plus loin sur la mer, les barges se vident, les îles se créent. Toujours plus de place, là bientôt un nouveau tunnel, là un nouveau pont, plus loin une nouvelle piste.....

Ce monde où l'homme est fort me fascine. Quoi qu'on en dise c'est le monde de demain.
Ces valeurs il me semble les avoir transmises à mes enfants.
Puisse Pierrot partager avec sa sœur cette vision dès ses prochaines vacances.


dimanche 17 mars 2013

MARIE

Ceci est une intervention de l'assistant blogueur de Jacquot, pendant son sommeil.

Dis donc Jacquot, avant que tu repartes de Hong Kong, tu pourrais peut être t'étendre un peu sur Marie, la jolie Maman de Paul.

Et  Benoît alors?

Ok il est souvent au fond d'un trou mais on t'a quand même aperçu avec lui, verre en mains ou chez Robuchon.
Mais encore?
Attention tu vas bientôt partir et les lecteurs que nous sommes attendons ta prose et tes photos.

Le jambon retraité

Mong Kok

Mong Kok

une bonne journée
Elle a bien commencé après la réception de la mise en page et en photographies de Mon Paul.

Comme prévu j'ai accompagné mon épouse et ma fille, faire les boutiques.
Bonne surprise on évite Central là où sont toutes les plus belles boutiques, les plus tentantes, les plus , comment dire, " expensive". Je sens ma carte bleue se détendre au travers de mon portefeuille.

Nous partons pour Mong Kok, pour ne faire que des économies.
Je vous expliquerai.

 En bon Hongkongais, je connais la ligne par cœur.
Je recharge ma carte Octopus, le sésame du métro, qui remplace le billet et ouvre les portails automatiques en débitant le montant, à condition de l'avoir rechargé dans les stations ou les magasins "7 Eleven". 
Mieux même, expression du civisme local, elle vous laisse prendre votre métro si elle n'est pas suffisamment chargée, vous rend simplement débiteur, jusqu'à votre prochaine (et inévitable) recharge...
Vous imaginez cela chez nous?

Cette carte permet de régler également dans de nombreux magasins, genre épicerie du coin, bureau de tabac, journaux. Elle est aussi programmée pour vous pour l'accès à votre parking ou votre appartement ou son étage...
Ce matin, la station de Tung Chung n'est pas trop encombrée. Elle est relativement récente, moderne et propre, très propre même. 
Les usagers, comme on dit chez nous ne font ni politesse, ni forcing, la circulation s'organise tout naturellement. Les portes s'ouvrent les gens descendent, ensuite les autres montent fermement sans précipitation pas de dépassement intempestif, une légère impression d'être entre gens civilisés. Au tut tut sonore il vaut mieux être monté, cette sonnerie prévient de la fermeture et précède le départ du train. Les sièges sont des formes imprimées dans des bancs latéraux en inox, pas de taq, le sol est propre, pas de chanteur, pas de clochard, et surtout pas de mauvaise odeur, dés que le train démarre, un puissant souffle d'air évacue tout ce qui pourrait nuire à votre odorat. Au départ, il n'y a pas encore foule cela me permet de détailler tout ce petit monde. 70 % sont occupés avec l' IPhone ou similaire, 30% utilisent des écouteurs un pour mille lit le journal. La moyenne d'âge, bien difficile de donner un âge à un asiatique, est de 27 ans. Je compte un peu plus de femmes que d'hommes, beaucoup avec leur petit ami, quelques rares grosses et gros. Quelques belles filles, même proportion qu'en France, c'est à dire pas beaucoup. Heureusement que Marie est dans le train. 
Pour en prendre plein la vue, il faut aller à Central, là bas le casting est sévère et il y a vraiment de jolies femmes. 
Bon je sens que je glisse, c'est d'ailleurs le reproche que je fais au siège. Je vois aussi quelques têtes blondes émergentes. Globalement les usagers sont plutôt élégants, mais cette ligne distribue peut être des quartiers privilégiés. J'aperçois aussi une femme durement voilée, un point noir, ses yeux seuls ne peuvent laisser percevoir la moindre réponse à mon sourire bienveillant. Après tout ce n'est pas un crime, même dans le métro, j'arrive toujours à récupérer un sourire, certes je m'y emploie.


A "Lai Kin"on change, direction Mong Kok, le train commence à bien se remplir, sur les écrans, visibles de tous, s'affiche la progression du train et le côté de la porte de sortie.

Changement de quai. Il y a du monde, sans heurt nous traversons la foule pour rentrer genre chausse pied dans le train correspondant. 
Tututut les portes se referment, démarrage, coup de vent. Le voisin que je domine de trois têtes sourit gentiment.


Libération à "Sham Shui Po.
Enfin on ne peut pas se sauver bien loin dans cette foule inimaginable. Bon signe, ici aussi le samedi on se ballade dans la rue. Ce n'est pas de la ballade comme on la pratique chez nous, seule une sardine pourrait vous l'expliquer en sortant de sa boîte. Dés que Marie s'éloigne de deux mètres, je la perds de vue.
Du métro nous débouchons directement dans le centre commercial. Langham Place, les structures sont impressionnantes avec ses entrecroisements d'Escalators gigantesques.

L'architecture est reine. Bien sur ce n'est pas Haussmanien

A la sortie, je photographie cette camionnette en quelques heures ces bambous grimperont sur les plus hautes façades de la rue.

                                       

Chaque rue est spécialisée par type de commerce, la rue de la passementerie et ses rubans coloreś, la rue de l'informatique, celles des jouets... Nous nous engouffrons dans le "golden computeur center" de quoi se perdre dans un labyrinthe d'allées, des mètres carrés de connectique, de computeurs, de clés USB, vidéo, enceintes acoustiques et dans ces allées la foule et les vendeurs, vendeuses, hyper actifs et très affutés. Ici le commerce est roi. Nous trouvons une coque de protection pour la tablette Samsung de Bénédicte et diverses prises de raccordement.

 De retour en surface toujours la foule, tout se passe bien...
...le rythme de la rue n'est pas effréné il est puissant et serein.



Aïe ! J'ai oublié de m'arrêter chez le marchand d'aimants d'Hubert!

Déjeuner à Langam Place, baguettes conventionnelles, thé à volonté, riz légumes, cubes de bœuf servis sur une plaque de fonte sortie des hauts fourneaux. Salade et crevettes pour les femmes. Le tout est copieux, valeur 5 € par personne.

Retour au métro pour Mong Kok.


De part et d'autre de "Nathan road"  des  rues resserées par les étalages dont les sacs à mains but de la visite.
C'est un délice de couleurs et de bruit.
Bénédicte est déjà passée la semaine dernière, mais il lui manque une pochette promise à l'une de ses amies. Aucun prix affiché, tout se discute.
Ce samedi il fait beau les rues sont bourrées, beaucoup de touristes, la  loi du marché s'applique. Le grand nombre de clients rend les marchandages beaucoup plus difficiles qu'en semaine lorsque la pluie menace. Mais nous avons Marie dont le minois n'évoque pas forcément la touriste et peut donner l'impression d'être une habitante du quartier. Elle divise par deux ou trois les prix qu'affichent les vendeuses sur leur calculette. Le commerçant se renfrogne et Marie ne cède pas un centime, elle a fait la rue et connaît les prix demandés et admis par les vendeurs, enfin elle retourne au moins disant à qui elle demande encore une remise supplémentaire, au risque de se faire jeter de l'étal, puis elle s'en va et à ce moment le vendeur la rappelle, il est OK, la partie est terminée, le vendeur à gagné et Marie aussi.
De 380HK$ elle obtient le sac pour 150HK$.
Cette économie permet de se faire un petit plaisir avec un autre petit sac, tellement mignon, en faisant valoir que c'est le deuxième achat. La bagarre recommence. En reprenant le métro j'ai posé la question de savoir si nous n'avions pas oublié d'acheter une valise pour remporter tout ça.
Enfin, une douzaine de sacs à main à Mong Kok ce n'est pas pas beaucoup plus cher qu'un plateau de fromages à Central.


Juste un pas derrière Marie, mais fier !
    
Mes belles femmes à Mong Kok


  Alors, heureux?



L'or est toujours très attractif  en Asie
La couleur est partout, dessus...
...comme dessous!

Des copies de sacs à main par milliers










 Marie : Non maman, c'est trop cher
 Bénédicte : Tu crois ?
 Jacques : Il n'a jamais marchandé de sa vie, un peu mal à l'aise pour extorquer 2 € à un pauvre bougre (NDLR : Lequel malgré le dernier prix convenu, y gagne encore...)


Poubelle faisant une indigestion
Samedi par  beau temps les poubelles n'en peuvent plus.


  Je n'ai jamais aimé la foule et curieusement aujourd'hui je m'y suis senti bien. Sans doute est ce anecdotique et qu'à force de n'aimer que le milieu des champs j'avais besoin de me plonger dans cette ambiance. Je n'ai jamais vécu en ville et j'ai pris en grippe Paris et sa culture prétentieuse. Il faudrait quand même que je passe quelques jours à Paris. C'est promis dès que le métro ne sentira plus mauvais j'arrive.



Maintenant que j'ai changé de vie je me demande si je ne vais pas m'en offrir une ou deux paires.
Au prix où elles sont...................et pas lourdes en plus!


Un dernier petit clin d'oeil de mon assistant blogueur : Jacquot, Bénédicte, Hong Kong et Tintin 
(si vous regardez bien !)
D'après Hergé












samedi 16 mars 2013

PAUL

Aujourd'hui fausse alerte, pas de boutique. 
Nous restons à l'appartement pour pratiquer l'art d'être grands-parents. 
Marie est invitée chez une copine, Benoît est dans son tunnel et Paul est sous notre contrôle...
... si je puis dire.

Alors je vais vous parler de Paul.

Bien sur, le grand moment de sa naissance est passé. Cette émotion, je m'y étais toujours refusé, pensant que cela était réservé au commun des mortels et que moi, Jacquot, j'étais bien au dessus de ces sentiments louables mais dérisoires. Eh bien non j'y ai eu droit. La belle histoire de ce que nous avons vécu avec nos enfants continue.



Paul est né a Hong Kong le 13 décembre 2010 dans la plus belle  maternité de la ville d'où  sa maman avait une très jolie vue sur la campagne. Il y a maintenant deux ans et 3 mois avec un bon minois Eurasien. Un poisson dans l'eau à Hong Kong. Et les choses vont bien vite. 


Sur ces 27 mois Paul en à passé 21 à HK le reste en pointillés au cours des vacances en France, entre Saint Maurice  près d'Uześ, Redessan près de Nîmes et Civry la forêt à l'extrême nord, plus  5 jours en Thaïlande et 4 jours en Malaisie.

Comme vous pouvez en déduire de cette photo, les grands-aprents paternels ne sont pas moins... gâteux que nous!

Alors son environnement n'est pas celui de la France et il est donc un peu différent des petits français de son âge. 
Une tierce personne est rentrée, très vite dans sa vie: Maria, dite Yaya, helper de métier. C'est le nom que l'on donne ici à toutes ces femmes venues des philippines pour travailler dans les familles hongkongaises. Elles y trouvent un revenu bien supérieur à celui qu'elles auraient dans leur pays natal, même si celui ci paraît dérisoire par rapport à celui d'une femme de ménage en France.

Yaya a donc une grande importance dans l'éducation de notre Paul. Déjà elle lui est entièrement dévouée et, si elle ne cède pas à tous ses caprices, elle n'en est pas loin. 
J'ai parfois l'impression que Paul prend des habitudes de directeur général, un peu filou ou prêt à se planquer pour échapper à la sieste..

 "Yaya come", "Yaya  go" et Yaya  vient et va au grès des ordres. Mais tout de même, avec Yaya c'est les yeux fermés, même pour aller au lit, Yaya obtient tout de son protégé, bien plus que personne d'autre.  
Yaya ne s'exprime qu'en anglais avec l'accent asiatique.
Paul parle donc anglais avec une pointe d'accent asiatique et pour le grand père il est souvent plus facile de se faire comprendre en anglais qu'en français, pour la maman aussi. Benoît alors qu'il ne parle qu'anglais dans son travail lui, s'exprime toujours en Français avec son fils, heureusement.
Ce bi langage à aussi ces répercussions pour tout le reste. Avec sa maman Paul suit régulièrement les cours réservés aux petits enfants, ces cours sont en anglais, on y chante des chansons traditionnelles anglaises et dans la cour à côté les enfants portent ces magnifiques petits uniformes qui leur donnent les premiers sentiments d'appartenance. 


Paul ne le dit pas vraiment, quoi que... mais oui, mais si, il s'y voit bien, et moi aussi: la preuve!
La prochaine rentrée de Paul
Paul connaît son alphabet et commence à compter. En ville il épelle les lettres des grands panneaux publicitaires. Il est friand des annonces sur les ouvertures et fermetures des porte dans le train "open doors" et "close door". Il pratique aussi et beaucoup le "more"ou le " again"avec sa grand mère pour écouter le "bleu, bleu le ciel de Provence" chanté par Marcel Amont, ce vieux socialiste que je n'aime pas beaucoup mais dont Paul est fan, allez donc savoir pourquoi. Paul a de l'oreille puisqu'il imite Marcel Amont....mais bleu,bleu, se chante blue, blue. 
D'ailleurs,  la grand mère n'a pas attendu longtemps, à Civry,  pour l'assoir devant un clavier...

Certes les pédales sont loin et la partition un peu haute, mais Mozart à son âge y arrivait bien...

La télévision n'a pas cours pour Paul qui regarde un peu plus vers les IPad ce qui ne vaut guère mieux, enfin !

Quand Yaya n'est pas là, j'ai "open door" vers sa chambre pour construire des tours en Lego qui ne sont pas démolies, car le garçon est plutôt du genre ordonné. Toutes ses petites voitures sont équipées de portières qui fonctionnent réellement. Paul fait une fixation sur ces ouvertures et fermetures depuis qu'il a utilisé la commande du portail de la maison de Civry où il est préposé à l'arrosage....

Enfin c'est un bon petit garçon, bien trempé, à plusieurs titre d'ailleurs.
Mon plus grand souhait est qu'il continue de bénéficier de cette éducation hors des normes franco socialistes. Ici le civisme et l'excellence semble encore se pratiquer et j'aimerai bien le voir dans l'uniforme de son école  ou de son équipe de rugby.

Pour l'uniforme de l'école, mon assistant-blog vous l'a déjà montré un peu plus haut mais pour le rugby, une partie de ses ascendants étant passée par Villefranche de Rouergue il a hérité de quelques gènes et devrait suivre, d'autant qu'à Hong Kong aussi on y joue très tôt.
Premier coquard. En attendant les vraies  chaussures à crampons...

Question golf ? Là je n'ai pas de souci, dès 3 mois on l'a trouvé sur un green de La Vaucouleurs. Il faut quand même savoir marcher!


De temps en temps je lui fais des petits courriers que je lui adresse à titre personnel.
Je ne peux retenir mon plaisir de vous communiquer celui ci, alors que Paul avait ouvert la fenêtre de sa chambre au 58 ème étage et qu'il s'y était enfermé.

Bonjour mon Paul
Je vois que tu as encore fait une frayeur à tes parents. Bof, c'est les accidents de la vie et pour toi cela ne fait que commencer.
Tu sais, moi aussi je leur ai foutu la trouille plus d'une fois et je crois même que ton papa n' était pas de tout repos.
Si je puis me permettre, fait quand même attention, comme ils t'aiment beaucoup, tu leur met un stress pas possible. Tu me diras que les parents sont faits pour gérer cela .
Entre homme vois tu, entre hommes de progrès j'entend, les expériences sont fondamentales. Comme ouvrir une fenêtre, tourner une vraie clé dans une vraie serrure.
Évites seulement de te mettre trop en danger, toi et les autres, bien sur.
Pour faire court, tu es sur le bon chemin mais fait attention.
Embrasses bien tes parents
moi je te fais un gros bisou
dady


 Qu'est ce que peut faire un grand père?  Un album photo? 

Je sens que je radote en parlant de mon petit garçon... Quoi qu'il en soit il a bien de la chance et moi aussi!!! 

Note du directeur technique du blog:  "J'ai ouvert ce post avec un bidouillage d'une photo... il faut que je vous rende l'original en couleurs, avec ce joli teint et le beau sourire d'un galopin heureux."  Hubert


Oui c'est bien moi, Paul, comme dans le bandeau de titre...

Il est l'heure de se coucher, Paul dort depuis longtemps, les grands parents ont bien rempli leur tâche et Hubert m'a encore bien aidé pour vous présenter Mon Paul.
Demain C'est les derniers achats Central et Mong Kok 
-même pas mal
Jacquot