dimanche 17 mars 2013

Mong Kok

Mong Kok

une bonne journée
Elle a bien commencé après la réception de la mise en page et en photographies de Mon Paul.

Comme prévu j'ai accompagné mon épouse et ma fille, faire les boutiques.
Bonne surprise on évite Central là où sont toutes les plus belles boutiques, les plus tentantes, les plus , comment dire, " expensive". Je sens ma carte bleue se détendre au travers de mon portefeuille.

Nous partons pour Mong Kok, pour ne faire que des économies.
Je vous expliquerai.

 En bon Hongkongais, je connais la ligne par cœur.
Je recharge ma carte Octopus, le sésame du métro, qui remplace le billet et ouvre les portails automatiques en débitant le montant, à condition de l'avoir rechargé dans les stations ou les magasins "7 Eleven". 
Mieux même, expression du civisme local, elle vous laisse prendre votre métro si elle n'est pas suffisamment chargée, vous rend simplement débiteur, jusqu'à votre prochaine (et inévitable) recharge...
Vous imaginez cela chez nous?

Cette carte permet de régler également dans de nombreux magasins, genre épicerie du coin, bureau de tabac, journaux. Elle est aussi programmée pour vous pour l'accès à votre parking ou votre appartement ou son étage...
Ce matin, la station de Tung Chung n'est pas trop encombrée. Elle est relativement récente, moderne et propre, très propre même. 
Les usagers, comme on dit chez nous ne font ni politesse, ni forcing, la circulation s'organise tout naturellement. Les portes s'ouvrent les gens descendent, ensuite les autres montent fermement sans précipitation pas de dépassement intempestif, une légère impression d'être entre gens civilisés. Au tut tut sonore il vaut mieux être monté, cette sonnerie prévient de la fermeture et précède le départ du train. Les sièges sont des formes imprimées dans des bancs latéraux en inox, pas de taq, le sol est propre, pas de chanteur, pas de clochard, et surtout pas de mauvaise odeur, dés que le train démarre, un puissant souffle d'air évacue tout ce qui pourrait nuire à votre odorat. Au départ, il n'y a pas encore foule cela me permet de détailler tout ce petit monde. 70 % sont occupés avec l' IPhone ou similaire, 30% utilisent des écouteurs un pour mille lit le journal. La moyenne d'âge, bien difficile de donner un âge à un asiatique, est de 27 ans. Je compte un peu plus de femmes que d'hommes, beaucoup avec leur petit ami, quelques rares grosses et gros. Quelques belles filles, même proportion qu'en France, c'est à dire pas beaucoup. Heureusement que Marie est dans le train. 
Pour en prendre plein la vue, il faut aller à Central, là bas le casting est sévère et il y a vraiment de jolies femmes. 
Bon je sens que je glisse, c'est d'ailleurs le reproche que je fais au siège. Je vois aussi quelques têtes blondes émergentes. Globalement les usagers sont plutôt élégants, mais cette ligne distribue peut être des quartiers privilégiés. J'aperçois aussi une femme durement voilée, un point noir, ses yeux seuls ne peuvent laisser percevoir la moindre réponse à mon sourire bienveillant. Après tout ce n'est pas un crime, même dans le métro, j'arrive toujours à récupérer un sourire, certes je m'y emploie.


A "Lai Kin"on change, direction Mong Kok, le train commence à bien se remplir, sur les écrans, visibles de tous, s'affiche la progression du train et le côté de la porte de sortie.

Changement de quai. Il y a du monde, sans heurt nous traversons la foule pour rentrer genre chausse pied dans le train correspondant. 
Tututut les portes se referment, démarrage, coup de vent. Le voisin que je domine de trois têtes sourit gentiment.


Libération à "Sham Shui Po.
Enfin on ne peut pas se sauver bien loin dans cette foule inimaginable. Bon signe, ici aussi le samedi on se ballade dans la rue. Ce n'est pas de la ballade comme on la pratique chez nous, seule une sardine pourrait vous l'expliquer en sortant de sa boîte. Dés que Marie s'éloigne de deux mètres, je la perds de vue.
Du métro nous débouchons directement dans le centre commercial. Langham Place, les structures sont impressionnantes avec ses entrecroisements d'Escalators gigantesques.

L'architecture est reine. Bien sur ce n'est pas Haussmanien

A la sortie, je photographie cette camionnette en quelques heures ces bambous grimperont sur les plus hautes façades de la rue.

                                       

Chaque rue est spécialisée par type de commerce, la rue de la passementerie et ses rubans coloreś, la rue de l'informatique, celles des jouets... Nous nous engouffrons dans le "golden computeur center" de quoi se perdre dans un labyrinthe d'allées, des mètres carrés de connectique, de computeurs, de clés USB, vidéo, enceintes acoustiques et dans ces allées la foule et les vendeurs, vendeuses, hyper actifs et très affutés. Ici le commerce est roi. Nous trouvons une coque de protection pour la tablette Samsung de Bénédicte et diverses prises de raccordement.

 De retour en surface toujours la foule, tout se passe bien...
...le rythme de la rue n'est pas effréné il est puissant et serein.



Aïe ! J'ai oublié de m'arrêter chez le marchand d'aimants d'Hubert!

Déjeuner à Langam Place, baguettes conventionnelles, thé à volonté, riz légumes, cubes de bœuf servis sur une plaque de fonte sortie des hauts fourneaux. Salade et crevettes pour les femmes. Le tout est copieux, valeur 5 € par personne.

Retour au métro pour Mong Kok.


De part et d'autre de "Nathan road"  des  rues resserées par les étalages dont les sacs à mains but de la visite.
C'est un délice de couleurs et de bruit.
Bénédicte est déjà passée la semaine dernière, mais il lui manque une pochette promise à l'une de ses amies. Aucun prix affiché, tout se discute.
Ce samedi il fait beau les rues sont bourrées, beaucoup de touristes, la  loi du marché s'applique. Le grand nombre de clients rend les marchandages beaucoup plus difficiles qu'en semaine lorsque la pluie menace. Mais nous avons Marie dont le minois n'évoque pas forcément la touriste et peut donner l'impression d'être une habitante du quartier. Elle divise par deux ou trois les prix qu'affichent les vendeuses sur leur calculette. Le commerçant se renfrogne et Marie ne cède pas un centime, elle a fait la rue et connaît les prix demandés et admis par les vendeurs, enfin elle retourne au moins disant à qui elle demande encore une remise supplémentaire, au risque de se faire jeter de l'étal, puis elle s'en va et à ce moment le vendeur la rappelle, il est OK, la partie est terminée, le vendeur à gagné et Marie aussi.
De 380HK$ elle obtient le sac pour 150HK$.
Cette économie permet de se faire un petit plaisir avec un autre petit sac, tellement mignon, en faisant valoir que c'est le deuxième achat. La bagarre recommence. En reprenant le métro j'ai posé la question de savoir si nous n'avions pas oublié d'acheter une valise pour remporter tout ça.
Enfin, une douzaine de sacs à main à Mong Kok ce n'est pas pas beaucoup plus cher qu'un plateau de fromages à Central.


Juste un pas derrière Marie, mais fier !
    
Mes belles femmes à Mong Kok


  Alors, heureux?



L'or est toujours très attractif  en Asie
La couleur est partout, dessus...
...comme dessous!

Des copies de sacs à main par milliers










 Marie : Non maman, c'est trop cher
 Bénédicte : Tu crois ?
 Jacques : Il n'a jamais marchandé de sa vie, un peu mal à l'aise pour extorquer 2 € à un pauvre bougre (NDLR : Lequel malgré le dernier prix convenu, y gagne encore...)


Poubelle faisant une indigestion
Samedi par  beau temps les poubelles n'en peuvent plus.


  Je n'ai jamais aimé la foule et curieusement aujourd'hui je m'y suis senti bien. Sans doute est ce anecdotique et qu'à force de n'aimer que le milieu des champs j'avais besoin de me plonger dans cette ambiance. Je n'ai jamais vécu en ville et j'ai pris en grippe Paris et sa culture prétentieuse. Il faudrait quand même que je passe quelques jours à Paris. C'est promis dès que le métro ne sentira plus mauvais j'arrive.



Maintenant que j'ai changé de vie je me demande si je ne vais pas m'en offrir une ou deux paires.
Au prix où elles sont...................et pas lourdes en plus!


Un dernier petit clin d'oeil de mon assistant blogueur : Jacquot, Bénédicte, Hong Kong et Tintin 
(si vous regardez bien !)
D'après Hergé












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