lundi 1 avril 2013

Retour en crise


Nous sommes de retour à la maison.


Arrivée à 5 h 30 dans notre sinistre Roissy, une lumière sur quatre est allumée car ici, j'avais oublié, c'est la crise. Le Way of Life à la française c'est comme cela, une fois que l'on a tout bouffé il faut faire des économies, tant pis pour l'image, les touristes comprennent vite qu'ils n'arrivent pas au nirvana. Jean Pierre est là et nous emmène récupérer notre voiture chez lui àEnghien. Pressé de retrouver la maison nous ne nous éternisons pas et vers midi les grilles du jardin s'ouvrent. Tout semble avoir été figé pendant notre absence, seule la réserve de graines que j'avais laissé au passereaux est vide. Le programmateur du chauffage à bien fonctionné et la maison est chaude dans cet hiver sans fin.
Bénédicte a retouvé son piano


 Il y a sur la commode un tas de courriers que je m'empresse d'ouvrir, rien de grave cela change de la vie professionnelle où les lettres étaient souvent chargées de problèmes à résoudre.


Pierre m'annonce qu'en désaccord avec l'actionnaire du golf il quittera son travail en juillet.  

Cela me désole, mais son choix est sans doute approprié à la situation et après tout, sa liberté est sacrée, mêmes dans ces périodes difficiles.

Cela n'empêche pas de me faire surprendre par quelques petits rattrapages de sommeil intempestifs dus au décalage horaire.  

J'ai repris mes habitudes et Bénédicte pianote maintenant sur sa tablette. Grâce à  Skype Marie nous a suivi, dans la maison je l'entend parler avec sa maman, aussi bien que dans l'appartement de Hong Kong.
Mon antre


Je me recale dans mon fauteuil de bureau, je regarde les oiseaux dont la mangeoire et à nouveau garnie. C'est amusant de  voir s'agiter ces petites vies simples, ses mouvements rapides et précis, le bonheur de picorer et de s'envoler pour revenir et ainsi de suite au grès des frayeurs et de l'appétit. Quel sera le plus courageux pour revenir, le rouge-gorge, la jolie mésange charbonnière, ou la volée de moineaux , à quand mon gros merle.

Les graines, c'est comme les subventions tant qu'il y en a c'est du bonheur.

J'ai décidé de construire un poulailler prolongation de mon potager.  Qui sait a l'allure ou se dégrade notre pays je me prépare à l'autarcie.

 Ah! Mon merle vient d'arriver, fier il fait la loi autour de la mangeoire, mais tolérant, les autres reviennent et ensemble ils picorent goulûment, les graines jaillissent partout, ils les ramasseront quand les temps seront plus difficiles.

En fait la crise ne pourra arrivé  à bout du paysan. Le paysan sait tellement de choses, son autonomie reste grande, même dans un monde moderne, parce qu'il a les fondamentaux dans les gènes. J'ai seulement peur  que les foules affamées s'en prennent à lui et qu'il n'ai pas trop les moyens de se défendre même s'il est aussi chasseur, bien armé et adroit.


 Cela c'était pour rire... Jaune.
La maison toujours en hiver


 J'ai aussi , à mon retour entendu la prestation télévisée  de notre président et j'attendais  son message et espérais  sa démission. Le pauvre garçon c'est collé dans un tel pétrin.  L'utopie a ses limites, comme les rêves, et je sais de quoi je parle.

Démission, suicide, crise cardiaque, l'avenir est sombre, arrêtez avant qu'il ne soit trop tard monsieur le Président de la bourse plate, le sac est vide. Cela peut arriver a tous le monde de se tromper, arrêtez ! mais sans doute est il déjà trop tard et en capitaine courageux, ce qui n'empêche pas la stupidité, vous ne voulez pas quitter le bateau.

Alors monsieur le président j'ai bien compris que le coulage était inexorable que dans votre boîte a outils il n'y a pas la moindre rustine. Que les rêves égalitaristes de votre parti ont torpillé le navire depuis longtemps. Particulièrement  par cette bombe à retardement qu'est l'éducation nationale. Vous avez éduquer  nos enfants à la recherche du bonheur  sans leur apprendre à le construire. Vous les avez abrutis en leur faisant croire que le bonheur était a prendre dans la poche du voisin, vous les avez démolis. Il s'agit là d'un d'infanticide sur plusieurs générations.

Vous même monsieur le président êtes  tombé dans votre école d'excellence, visionnaire où les politiques se décident mais surtout où le pouvoir se répartit entre membres d'une intelligentsia  tellement loin des réalités et du bon sens.

Vos plans ne sont pas bons ils étaient séduisants pour les naïfs que vous avez formé, mais vous en êtes restés qu'à la répartition du pouvoir entre bons élèves. Vous vous êtes essoufflés à faire valoir vos programmes et comme tous, après vos discours vous cédez devant la réalité.  Rassurez vous la remarque va pour de Gauche à Droite.

Vous vous retrouvez à gérer un peuple de mendiants asservis, tendant la main pour récupérer quelques une de vos promesses au lieu de se retrousser les manches.

Maintenant ce sera compliqué d' inversez le discours, difficile pour ne pas dire impossible. Vous pourrez toujours vous trouver des excuses, la colère de vos supporters gronde déjà. Vous avez fabriqué votre propre perte.

 La mangeoire est vide, deux moineaux ramassent les dernières miettes, les autres sont partis.




La suite au prochain numéro