Retour en crise
Nous
sommes de retour à la maison.
Arrivée à 5 h 30 dans notre sinistre Roissy, une lumière sur quatre est allumée car ici, j'avais oublié, c'est la crise. Le Way of Life à la française c'est comme cela, une fois que l'on a tout bouffé il faut faire des économies, tant pis pour l'image, les touristes comprennent vite qu'ils n'arrivent pas au nirvana. Jean Pierre est là et nous emmène récupérer notre voiture chez lui àEnghien. Pressé de retrouver la maison nous ne nous éternisons pas et vers midi les grilles du jardin s'ouvrent. Tout semble avoir été figé pendant notre absence, seule la réserve de graines que j'avais laissé au passereaux est vide. Le programmateur du chauffage à bien fonctionné et la maison est chaude dans cet hiver sans fin.
Bénédicte a retouvé son piano |
Il y a sur la commode un tas de courriers que
je m'empresse d'ouvrir, rien de grave cela change de la vie professionnelle où les lettres étaient souvent chargées de problèmes à résoudre.
Pierre m'annonce qu'en désaccord avec l'actionnaire du golf il quittera son travail en juillet.
Pierre m'annonce qu'en désaccord avec l'actionnaire du golf il quittera son travail en juillet.
Cela me désole, mais son choix est sans doute approprié à la situation et après tout, sa liberté est sacrée, mêmes dans ces périodes difficiles.
Cela
n'empêche pas de me faire surprendre
par quelques petits rattrapages de sommeil intempestifs dus au décalage horaire.
J'ai
repris mes habitudes et Bénédicte pianote maintenant sur sa tablette. Grâce à Skype Marie nous a suivi, dans la maison je
l'entend parler avec sa maman, aussi bien que dans l'appartement de Hong Kong.
Mon antre |
Je me
recale dans mon fauteuil de bureau, je regarde les oiseaux dont la mangeoire et
à nouveau garnie. C'est amusant
de voir s'agiter ces petites vies
simples, ses mouvements rapides et précis, le bonheur de picorer et
de s'envoler pour revenir et ainsi de suite au grès
des frayeurs et de l'appétit. Quel sera le plus
courageux pour revenir, le rouge-gorge, la jolie mésange charbonnière, ou la volée de moineaux , à quand mon gros merle.
Les
graines, c'est comme les subventions tant qu'il y en a c'est du bonheur.
J'ai décidé de construire un poulailler
prolongation de mon potager. Qui sait a
l'allure ou se dégrade notre pays je me prépare à l'autarcie.
En fait
la crise ne pourra arrivé à bout du paysan. Le paysan
sait tellement de choses, son autonomie reste grande, même dans un monde moderne, parce qu'il a les fondamentaux
dans les gènes. J'ai seulement peur que les foules affamées s'en prennent à lui et qu'il n'ai pas trop
les moyens de se défendre même s'il est aussi chasseur, bien armé et adroit.
Cela c'était pour rire... Jaune.
La maison toujours en hiver |
Démission, suicide, crise cardiaque, l'avenir est sombre, arrêtez avant qu'il ne soit trop tard monsieur le Président de la bourse plate, le sac est vide. Cela peut
arriver a tous le monde de se tromper, arrêtez ! mais sans doute est il déjà trop tard et en capitaine
courageux, ce qui n'empêche pas la stupidité, vous ne voulez pas quitter le bateau.
Alors
monsieur le président j'ai bien compris que
le coulage était inexorable que dans votre
boîte a outils il n'y a pas la
moindre rustine. Que les rêves égalitaristes de votre parti ont torpillé le navire depuis longtemps. Particulièrement par cette
bombe à retardement qu'est l'éducation nationale. Vous avez éduquer nos enfants à la recherche du bonheur
sans leur apprendre à le construire. Vous les avez
abrutis en leur faisant croire que le bonheur était
a prendre dans la poche du voisin, vous les avez démolis. Il s'agit là d'un d'infanticide sur
plusieurs générations.
Vous même monsieur le président êtes tombé dans votre école d'excellence, visionnaire
où les politiques se décident mais surtout où le pouvoir se répartit entre membres d'une
intelligentsia tellement loin des réalités et du bon sens.
Vos plans
ne sont pas bons ils étaient séduisants pour les naïfs que vous avez formé, mais vous en êtes restés qu'à la répartition du pouvoir entre bons élèves. Vous vous êtes essoufflés à faire valoir vos programmes et comme tous, après vos discours vous cédez devant la réalité. Rassurez vous la remarque va pour de Gauche
à Droite.
Vous vous
retrouvez à gérer un peuple de mendiants asservis, tendant la main pour récupérer quelques une de vos
promesses au lieu de se retrousser les manches.
Maintenant
ce sera compliqué d' inversez le discours, difficile pour ne pas dire
impossible. Vous pourrez toujours vous trouver des excuses, la colère de vos supporters gronde déjà. Vous avez fabriqué votre propre perte.
La suite
au prochain numéro
Commentaires
Enregistrer un commentaire